Le thème choisi par Mentor pour sa nouvelle exposition tourne autour de celui du cirque et du spectacle qu’il intitule « La Grande Parade ». On retrouve son personnage type sur chaque toile, figure ronde au nez assez long au front bas qui sert à illustrer le monde de la balle, un monde où le rire côtoie si souvent la tristesse. Le visage de ces clowns grimaçants, jouant le plus souvent d’un instrument de musique sous le regard de femmes rondes et nues, laisse entrevoir toute la gamme des sentiments humains. Les attitudes, les regards contiennent cette infinie compassion de la connaissance des êtres. Mentor dans aucune de ses toiles d’un réalisme d’expression plus fort qu’agressif – toujours traité en teintes sourdes de beiges, de roses ne nous donne jamais l’occasion de rester indifférent, le temps d’une contemplation passive. Si l’artiste sollicite l’œil, sait le faire entrer dans sa perspective, en ne ménégeant pas certaines réalités, c’est toujours pour mieux faire ressortir la densité humaine des êtres par-delà leurs gestes les plus quotidiens. Cette exposition prouve le talent d’un peintre allié à celui d’un être qui cherche à pénétrer la vie dans ses variations les plus intenses. (Galerie Drouant, jusqu’au 24 février.) |
Mentor est un peintre épique, le seul peut-être depuis Chagall. On se souvient qu’il a raconté –c’est le sens grec du mot épique – la grande aventure de l’humanité dans l’immense décoration murale de la Maison de la culture à La Courneuve, intitulée La Conquête du Bonheur. Evocation monumentale des travaux, des fêtes, des triomphes de la vie collective dans une ampleur de formes, une générosité de couleurs, rivalisant avec celles des maîtres vénitiens d’autrefois. Actuellement, à la Galerie Drouant, c’est un autre thème, « La Grande Parade », qu’il nous propose en un somptueux déploiement de trente compositions. |
Encore un amoureux de la femme ! Bien qu’il ait choisi le Cirque pour thème de son exposition, à la galerie Drouant (52, faubourg Saint-Honoré), Blasco Mentor n’a pu s’empêcher de faire figurer, parmi ses clowns musiciens, des demoiselles peu vêtues, dont les robustes appas contrastent étrangement avec les oripeaux des homme grimés. Cette chair saine et sans fard, que la fantaisie de l’artiste place dans un univers artificiel, en souligne la poésie avec un bonheur rarement atteint par les nombreux peintres qui ont traité ce faux « bon sujet ». Hâtons de préciser que la plupart des toiles exposées se passent de présence féminine et n’en sont pas moins réussies. Avec son imagination et sa palette irisée, Mentor ne pouvait manquer le rendez-vous des gens du voyage. |
Après « La Conquête du bonheur », fresque monumentale de 400 m2 réalisée pour la Maison de la culture de La Courneuve, et les grandes compositions telles que « Espagne 1936-1939 », « Bombardement au Vietnam », le peintre originaire de Barcelone Blasco Mentor vient de terminer un ensemble de toiles consacrées à la vie du cirque : « la Grande Parade », exposée galerie Drouant. Il y traduit dans un style figuratif, fortement expressif, l’atmosphère coloré, animée et bruyante de la fête, avec tout ce qu’il peut comporter de joie et de tristesse, de spontanéité et d’artificiel. |
La Parade de Mentor |
"LA GRANDE PARADE" DE MENTOR |
La foule de Mentor |
Les clowns tristes et massifs de Mentor (Galerie Drouant, 52, Faubourg Saint-Honoré) semblent indifférents à la fête pour laquelle ils sont faits. Aux résonances de leurs cuivres et de leurs violons, se mêle le chant étouffé de leur propre vérité et de leur sensibilité. Les couleurs du cirque, à dominantes rose, jaune et verte, qui se voudraient agressives ne sont que le reflet de l’intériorité des personnages. |
Mentor a intitulé son exposition de la galerie Drouant : « La grande parade ». |
La Galerie Drouant, 52, rue du Faubourg Saint-Honoré, accueille une trentaine de toiles de Blasco Mentor, sur le thème « la Grande Parade ». Cet expressionniste baroque nous fait pénétrer dans le monde du cirque. Ses clowns grimaçants, ses violonistes, ses jongleurs sont « typés ». L’on devine dans leurs attitudes et leurs regards une infinie tristesse. Mentor sai nous émouvoir par la vigueur de son réalisme. A cinquante ans, il domine tous les peintres de sa génération. |
"La grande parade" de MENTOR |
Sur le thème « la Grande Parade », Mentor revient à grands coups de tambour (du cirque bien sûr). Ce monde des saltimbanques demeure son sujet roi. Sous le masque de clown, il peint avec férocité un monde de caricatures humaines. Mais au-delà, la peinture de Mentor est tout un ensemble de tendresse, de cruauté, de tristesse, de sensualité. Ses compositions de couleur, à partir du rouge, le plus souvent, témoignent de sa grande maîtrise de la lumière. A ce don de coloriste, Mentor allie la justesse de l’équilibre. Par ses qualités de plus en plus affinées, Mentor ne peut être ignoré, passé inaperçu. On a trop peu l’occasion de découvrir le fruit de son travail, aussi ne faut-il pas laisser passer celle-ci. |
J’avais eu l’occasion de voir quelques toiles de Mentor, il y a plusieurs mois, alors qu’il préparait son exposition à la galerie Drouant : « La Grande Parade », si bien que je peux, aujourd’hui, en parler avec le recul nécessaire. Il y a des années que je connais Mentor. Il est de ces Espagnols dont j’évoquais ici l’importance dans l’Ecole de Paris. Un Espagnol racé, têtu, solitaire, et qui mena une vie assez difficile pendant longtemps mais fit tous les sacrifices possibles pour sa peinture, telle qu’il la sentait, c’est-à-dire franchement figurative, parfois un peu caricaturale, mais solide, bien composée, sonore et haute en couleur ? « La Grande Parade », c’est le cirque des ambitions humaines, la satire de la société contemporaine qui ne diffère pas d’ailleurs de la société de tous les temps car les hommes sont cupides, jouisseurs, histrions, égoïstes, sourds à la beauté et à la bonté, vaniteux et enfermés dans leur petit univers, qu’ils parent de clinquants oripeaux. Le sujet de Mentor aurait pu être traité par Lorjou, dont il, se rapproche par la véhémence mais nous assistons à un festival de couleurs beaucoup plus rare où les rouges ont un éclat sans pareil et les bleus d’étranges phosphorescences. Le côté espagnol du costume surchargé de la composition très enchevêtrée, des tons en opposition donne à « la Grande Parade » un éclat insolite et très beau. |
MENTOR |
L'apport de Mentor |
Je connais Mentor depuis des années. Ce n’est pas seulement un créateur que j’admire, mais un ami très proche. Je dois avouer cependant que si sa cordialité, sa gentillesse ont bien facilité nos premières rencontres, j’étais quant à moi surtout curieux d’élucider les formulations plastiques grâce auxquelles s’exprime sa fascinante personnalité. |
Blasco Mentor, expressionniste baroque nous révèle la parade du cirque. |
La peinture de Mentor à Corbeil |
Du nouveau dans la salle des mariages |
Enfin, l’excellent peintre Blasco Mentor présente une rétrospective de son œuvre à Corbeil-Essones. Il doit y décorer une chapelle du treizième siècle désaffectée, et nul mieux que lui peut mener à bien ce grand ouvrage. La décoration qu’il a réalisée pour la Maison des loisirs de La Courneuve est une parfaite réussite. |