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Le Grand Prix des Peintres Témoins de leur Temps a été décerné à Mentor, au cours d’une réception qui s’est déroulé vendredi soir, au Musée Galliera. De nombreux artistes, critiques d’art et personnalités parisiennes assistaient à cette manifestation. Dans l’allocution qu’il a prononcée à l’occasion d la remise du prix (chevalet symbolique), Isis Kischka, secrétaire général des Peintres Témoins de leur Temps, indiqua que la récompense attribuée à Mentor était justifiée non seulement par le talent de cet artiste, mais par les qualités dont il a fait preuve depuis de nombreuses années en traitant de grands sujets. Ce sont précisément ces qualités qui ont motivé la décision de la municipalité de La Courneuve de confier à Mentor la décoration, à laquelle il travaille actuellement, de la Salle des Fêtes d’une nouvelle maison du peuple : 300 m2, sur le thème « La Conquête du bonheur ». |
À la « Maison du Peuple » de La Courneuve : Mentor peint : « LA CONQUÊTE DU BONHEUR » |
Le maire de la Courneuve, notre camarade Houdremont, a présenté samedi à un public d’artistes, d’écrivains et de critiques d’art, la monumentale fresque murale qui décore la salle des conférences et de spectacle de la nouvelle Maison du Peuple de la ville. Autour du maire et du peintre Blasco Mentor, créateur de cette magnifique « Conquête du Bonheur », on notait la présence de M. Jacquinot, secrétaire générale du syndicat de la presse artistique française, Jean Milhau, président de l’Union des Arts plastiques, Braun, éditeur, Maximilien Gauthier et Waldemar George, Roger Bordier, écrivains d’art, de Jean Marcenac, Francis Cohen, directeur de « La Nouvelle Critique », de Jacques Ralite, vice –président de la Fédération nationale des centres culturels communaux, Mme Banaigs, conservateur du Musée de Saint-Denis, des peintres Moretti, Taslitzky, Amblard, Clero, Milshtein, Beauregard, Pichette, Kischka, des critiques d’art Charmet, Adam, Daleveze, Dornand, Lannegrand d’Augimont, Tassart, Jean Rollin, des sculpteurs Salmon et Gibert, de M. Gaudibert, animateur du musée d’art moderne de la ville de Paris, etc. |
L’inauguration de la « Maison du peuple » de la Courneuve, qui a eu lieu hier, aurait pu n’être qu’un événement local. Mais la façon dont a été conçue et réalisée sa décoration en fait l’équivalent de « Fée Electricité » de Dufy ou de la chapelle, peinte par Matisse des Dominicains de Vence. |
Une maison du peuple a été inaugurée dimanche dernier à La Courneuve. Œuvre déjà remarquable sous le rapport de l’architecture, elle comporte une salle de spectavcle dont la décoration murale, due à Blasco Mentor, peintre catalan de l’école de paris, est une admirable composition intitulée La Conquête du bonheur, mais qui pourrait aussi bien être l’Ascension de l’humanité. |
La Courneuve ne figure pas sur le parcours habituel des critiques d’art ; ce sont plutôt les musées et les galeries parisiennes qu’ils fréquentent. Un groupe d’entre eux, parmi les plus représentatifs, avait cependant répondu samedi 18 février à l’invitation de Jean Houdremont, de venir visiter la Maison du Peuple. Ils parcoururent le Foyer des Jeunes, les salles réservées aux réunions et aux jeux, les laboratoires photo, la bibliothèque. Mais bien entendu, c’est aux réalisations artistiques : le grand escalier hélicoïdal du hall dessiné par l’architecte communal René Py et pourvu d’une rampe élégante du maître-ferronnier Raymond Subes, l’héroïne Zoïa du sculpteur Salendre, et la décoration murale de 400 mètres carrés « La Conquête du bonheur » exécutée par Mentor dans la salle des spectacles qui devaient accorder le plus d’attention. |
Pour beaucoup de vieux parisiens, le nom de La Courneuve évoque encore le souvenir de l’explosion du dépôt de munitions qui ravagea cette bourgade de maraîchers il y a un demi-siècle. 44.000 personnes habitent maintenant La Courneuve, devenue cité industrielle. La municipalité communiste y multiplie les réalisations. Au nombre de celles-ci figure la Maison du peuple et de la Jeunesse Guy-Môquet, inaugurée le 19 février sous la présidence de Waldeck Rochet. Ce bâtiment, dessiné par l’architecte René Py, avait été présenté la veille aux critiques et écrivains d’art qui visitèrent le foyer, les laboratoires photo, la bibliothèque. Bien entendu, c’est aux travaux de décoration, exécutés par Subes et Mentor, qu’ils devaient se montrer le plus attentifs. Une récente exposition des œuvres du maître ferronnier Raymond Subes, à l’Ecole Polytechnique, a mis en lumière la qualité de son invention et l’étendue de son savoir. La pierre, le béton, la verdure des jardins servent de support ou de cadre à sa création. |
Nous ne saurions trop applaudir aux efforts poursuivis par les municipalités de grande banlieue parisienne. Après Saint-Ouen, La Courneuve ne mérite que des éloges. Son maire n’a-t-il pas confié au peintre espagnol Mentor (que nous admirons plus que Picasso, n’en déplaise à l’illustrissime maître récemment adulé), la décoration de la salle des fêtes de sa « Maison du Peuple » ; vaste surface qui a permis à l’artiste de donner libre cours autant à sa fougue qu’à sa sensibilité. |
Pourtant ce n’est pas à Paris, mais à La Courneuve, que nous avons connu la joie artistique la plus complète de février finissant. À La Courneuve, oui. En visitant dans cette cité ouvrière en pleine expansion, la nouvelle Maison du Peuple, plus spécialement destinée aux Syndicats et à la Jeunesse. D’une architecture sobre, le bâtiment s’est surtout imposé à nous par l’exceptionnelle beauté de sa décoration intérieure. Dès l’entrée, dans le grand hall lumineux, non loin d’un buste superbe de Salendre, on peut admirer, en effet, une rampe d’escalier d’un dessin et d’une technique remarquables, chef-d’œuvre du maître ferronnier Raymond Subes. Mais là n’est pas la merveille. C’est en entrant dans la salle des conférences et de spectacle qu’à notre suite vous la découvrirez. Sur la totalité des murs, sur le rideau des scène, sur le plafond, soit sur quelques 400 m2, celle-ci est peinte ; Une immense fresque qui tournoie, vous enveloppe, vous étreint : la Conquête du Bonheur. Depuis les études préparatoires, les projets, les maquettes, jusqu’à son achèvement, elle a demandé près de deux années de travail à Blasco Mentor, son créateur inspiré. Le thème s’ordonne avec noblesse tout au long de la gigantesque composition. Le dessin est de haute qualité, les groupements heureux, les couleurs d’une rare somptuosité. Cette quête du bonheur terrestre est un hymne à la vie, un chant exaltant et grave, une incantation puissante, issue du fond des âges, d’une étrange résonance. C’est beau comme une chapelle romane, pourrait-on dire. Car cet ensemble monumental, unique dans la région parisienne, atteint à une singulière harmonie. Aussi, tous ceux qui ont contribué à sa réalisation peuvent-ils être fiers de cette extraordinaire réussite. Si vous passez un de ces jours prochains sur la vieille route de Flandre, arrêtez-vous à La Courneuve et visitez la merveille signée par Mentor. Vous ne le regretterez pas ! |
Mentor, ce beau nom retentissant est celui qu’Homère donnait à la Déesse de la sagesse, Pallas Athénée, incarnée dans un vieux héros raisonneur, resté proverbial. Aujourd’hui, c’est celui d’un peintre espagnol de Paris, un passionné réfléchi, l’un des artistes les plus étonnants que l’on puisse rencontrer, le seul créateur actuel d’une décoration murale somptueuse comme celle de la Renaissance, la Conquête du bonheur, à la Maison de la Culture de La Courneuve. Il faut la saluer comme une grande œuvre primitive, l’aurore de cette révolution que l’on attend depuis longtemps dans l’art moderne, l’exaltation de la force fantastique de l’humain et de l’amour, hantise profonde de notre monde compliqué, avide d’unité. Quelques critiques dont George Besson qui fut le premier à s’enthousiasmer pour lui. Waldemar George et le jeune Jean Rollin, ont reconnu l’importance de ce peintre indépendant, en vérité bien singulier. Les contrastes paradoxaux de sa race sont poussés en lui à l’extrême – tempérament d’une vigueur irrésistible, doué d’une puissance de travail formidable, Mentor est en même temps un délicat, un raffiné épris de grâce et de noblesse. Révolutionnaire farouche, qui a quitté l’Espagne après la guerre civile, athée convaincu, il déclare que le plus grand poète est saint Jean de la Croix. De plus, à l’absolu de l’âme espagnole, il a uni la culture française, dont il vénère la clarté et le rationalisme.
Son art est tout aussi complexe, car rien de grand ne naît de l’élémentaire. « Je suis un peu primitif », dit-il, mais il invoque l’Egypte, la Grèce, admire éperdument Vélasquez et Goya. Il fut un enfant prodige, obtint le premier prix de dessin à l’Ecole des Beaux-arts de Barcelone en 1945, eut un tableau acheté par le musée de cette ville en 1935, à l’âge de quinze ans. Peintre de sujets populaires, voire prolétariens, il aime Raoul Dufy. |
Le peintre Mentor vient de faire don au Comité national pour le soutien et la victoire du peuple vietnamien, de son tableau actuellement exposé au 19e Salon des Peintres Témoins de leur Temps. Intitulé Bombardement au Vietnam, cette vaste toile (3 X 3 m) aux harmonies de deuil et d’incendie, occupe tout un panneau au musée Galliera. Elle transpose sur le mode épique une vision de l’enfer déchaîné à leur passage par les avions yankees : une nuée de robots monstrueux, dont les mufles sont des canons et des mitrailleuses, a envahi l’espace et fonce vers la Terre. Dans sa monumentale décoration exécutée à la Maison de la Jeunesse de La Courneuve, Mentor célébrait La Conquête du Bonheur. C’est ici le génocide qu’il dénonce. Bombardement au Vietnam, qui témoigne avec maîtrise des crimes perpétrés, par Johnson, sera vendu au profit du peuple héroïque pour l’aider à vaincre. |
Événement, samedi à Saint-Denis où la municipalité présentait le grand tableau de Mentor « Bombardement au Vietnam », acheté par la ville pour son musé. |
Vous faites de beaux portraits, Mentor, un seul trait léger et les yeux de votre femme, sa bouche, sa façon de tenir la tête s’inscrivent en quelques secondes sur le papier comme ils sont inscrits dans votre tête. |
Dernière mise à jour de la page le
21/11/23
© Univers MENTOR
Isabelle ROLLIN-ROYER & Jean-François CORNUET